Située près du col de Villefranche-sur-Mer, surplombant St. Jean Cap Ferrat et la Rade de Villefranche avec une vue époustouflante, la propriété consistait à l’origine en une petite maison néo-provençale en très mauvais état et sans aucun intérêt architectural. Le site était relativement abrupt comme tout ce coteau qui s’adosse aux derniers contreforts du Mont Alban, mais c’est aussi cela qui créait son charme.
C’est un véritable coup de coeur lorsque le propriétaire nous fait découvrir le lieu, par sa situation, la vue et l’énorme potentiel qu’il représentait. Il fallait modifier et développer dramatiquement la propriété afin de répondre aux exigences du maitre d’ouvrage (qui souhaitait une architecture contemporaine permettant un agrandissement très important) et surmonter les obstacles que représentait la géologie du terrain.
La maison, telle qu’elle avait été conçue, ne permettait de profiter, ni du potentiel de l’emplacement, ni de la lumière naturelle, ni de la vue magnifique. Ainsi, nous avons imaginé agrandir le bâti existant de façon à avoir une villa qui se développe sur trois niveaux, en respectant les contraintes du terrain aux nombreux dénivelés: une villa contemporaine s’intégrant dans la roche, aux ouvertures optimisées afin de brouiller les limites entre dehors et dedans, au profit d’un art de vivre en harmonie avec les éléments; les espaces fluides et connectés avec les saisons créant un véritable plaisir d’y habiter.
Les façades et les murs de soutènement tantôt traités en enduit à la chaux tantôt habillés de pierre naturelle ont été largement végétalisés. Le choix des couleurs et des matériaux a donné la liberté à cette villa de se fondre dans le milieu naturel d’origine.
Cerise sur le gâteau: le toit-terrasse qui a permis d’offrir un solarium végétalisé faisant partie intégrante de la nature environnante est devenu un jardin à part entière dont la végétation retombe sur les façades et d’où nous pouvons contempler la beauté historique de la citadelle.
Le terrain était idéal pour y implanter une piscine à débordement qui a donné l’illusion que l’eau disparait dans la mer créant une atmosphère douce et reposante et donnant un effet visuel incomparable.
En parallèle au projet d’architecture, le projet paysagé a développé l’identité garrigue de la nature méditerranéenne (chênes verts, oliviers, pins d’Alep etc) tout en créant des points d’intérêts tout autour de la maison. Par exemple, située dans un petit coin dans la limite sud de la propriété, la ‘Cascabelle’, ruisseau cascadant dans la pente retravaillée et qui se verse dans un bassin arrondi accroché au bâti. Ailleurs, des agrumes ponctuent chacune des terrasses dans ce paysage escarpé.
COLLABORATION
Mission complète avec : Nathalie Gehamy, architecte
Paysagiste : Laurélie De La Salle